35.00 €
De juin 2009 à décembre 2013, Philippe Baudelocque va réaliser 25 grands dessins dont la plupart sont des animaux à la craie, dans une rue de Paris dans le troisième arrondissement et au même endroit, 25 rue du Pont-aux-choux. Ce livre en est le témoignage.
Format 17 x 24 cm / 296 pages couleur / Couverture souple à rabats
Bilingue français – anglais [2015]
Paris, sur les murs d’une rue étroite du Marais. Pendant 4 ans, Philippe Baudelocque y a dessiné à la craie ses animaux cosmiques : 25 au total, au 25 de la rue du Pont-aux-choux. L’œuvre de Philippe Baudelocque se nourrit de correspondances, de résonances. Ses animaux cosmiques malgré leur grande taille, ne sont jamais imposants, écrasants. Leur contemplation éveille en nous une réminiscence forte et troublante : celle du temps où l’univers est cosmos : totalité ordonnée se suffisant à soi-même. celle du temps où la sagesse est imitation du monde. celle du temps où l’imitation est vertu ultime, éthique et esthétique. celle du temps où cathédrales et villes cherchent à refléter l’ordre du monde. La topographie est essentielle au travail de Philippe Baudelocque. Sa volonté de tracer ses œuvres sur des murs les vouant à l’effacement progressif du temps ou à la destruction volontaire est un élément fondamental de sa démarche. elle fait écho à cette antique topographie disparue, qui situait l’homme au centre de l’univers tout en le considérant comme un microcosme installé au sein du macrocosme ; au temps où la capacité à refléter l’harmonie du monde constituait la quête première de l’homme. Pour imiter la beauté du monde il faut s’en faire le réceptacle ; tels ces murs qui reçoivent les œuvres de Philippe Baudeloque ; telles leur force et leur énergie qui traversent en retour l’artiste et nourrissent son œuvre.
La force, l’énergie de l’amour ordonnent le cosmos constitué de sphères concentriques. ces sphères sont dotées d’âmes ; ces âmes sont mues par l’amour. avant d’être relégué à une simple passion de l’âme, l’amour a longtemps été le moteur ultime du cosmos. La révolution cosmologique du XVIIe siècle a décentré la terre, écartelé l’univers jusqu’à l’infinitude, effacé la distinction entre monde terrestre et monde céleste, nous privant de toute topographie possible. Les animaux de Philippe Baudelocque nous renvoient à ce temps où nous n’avions pas fait la douloureuse expérience d’un univers indifférent. Leur cartographie est apaisante, elle imite l’ordre des constellations, son accord, sa beauté, son équilibre parfait.Fugaces, les animaux cosmiques de Philippe Baudelocque nous invitent à interroger notre conception moderne du monde.
From June 2009 until December 2013, Philippe Baudelocque is going to realize 25 big wall drawings with chalk in a street of Paris and in the same place, 25 Pont-aux-choux street, third district. Most are animals. This book is the testimony.
296 pages / soft cover / full colors / 17x24cm / french & english [2015]
Paris, on the walls of a narrow street in the Marais. Over a period of 4 years, Philippe Baudelocque drew his cosmic animals here in chalk, at 25 rue du Pont-aux-choux: there were 25 in all. Philippe Baudelocque’s work thrives on correspondences and resonances. His cosmic animals are never imposing or overbearing, despite their size. Contemplating them triggers reminiscences of disturbing intensity: of a time when the universe was a cosmos: an ordered, self-sufficient whole. Of a time when wisdom was an imitation of the world. Of a time when imitation was the ultimate virtue, ethical and aesthetic. Of a time when cathedrals and towns sought to reflect the order of the world. Topography is essential to Philippe Baudelocque’s work. His desire to draw works of art on walls, condemning them to gradual disappearance over time or to deliberate destruction, is a fundamental element of his method. It reflects this lost ancient topography that placed human beings at the center of the universe, considering them to be microcosms established within the macrocosm; a time when the ability to reflect the harmony of the world constituted mankind’s main quest. To imitate the world’s beauty, we must turn ourselves into a vessel for it; like these walls that accommodate Philippe Baudeloque’s works; like their strength and energy that reciprocally permeate the artist and fuel his work.
The strength and energy of love order the cosmos, which consists of concentric spheres. These spheres are endowed with souls; these souls are driven by love. Before being relegated to a mere passion of the soul, love had long been the ultimate driving force of the cosmos. The cosmological revolution in the 17th century decentred the earth, tore the universe apart to infinity, erased the distinction between the earthly and the celestial world, depriving us of any possible topography. Philippe Baudelocque’s animals remind us of that time when we had not yet the painful experience of an indifferent universe. Their cartography is soothing: it mimics the order of the constellations, their harmony, their beauty and their perfect balance. Philippe Baudeloque’s ephemeral cosmic animals invite us to question our modern conception of the world.
Meryem Sebti
Rupture de stock
Poids | 0.92 kg |
---|---|
Dimensions | 16.8 × 23.2 × 2 cm |
Vous devez être connecté pour publier un avis.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.